A ce jour, 18 Octobre 2014,
Nous bouclons le projet "Serre Fitelles"
les chèques et les virements de 32 souscripteurs ont été réceptionnés, pour un montant total de 3990 € en apport de fonds associatifs avec droit de reprise.
La serre est en cours de montage comme vous pouvez le voir sur le site.
Un chèque de 1500€ a déjà été remis à Manu lors de la commande.
Nous lui adressons le chèque complémentaire de 2490€.
samedi 18 octobre 2014
dimanche 12 octobre 2014
vendredi 3 octobre 2014
Déchargement 2 de la serre
Un grand merci à tous ceux qui nous ont aidé à décharger; Didier, Galaad, Papi
Voici le futur lieu d'implantation de la serre
Manu en train de préparer le terrain pour la construction:
mercredi 20 août 2014
Première réunion inter cagnottes solidaire
Une première réunion inter cagnottes solidaires est organisée à Paris le 1er Septembre 2014, à l'initiative de MIRAMAP.
lundi
1er septembre 2014 - 14h-17h, dans les locaux associatifs partagés
par le réseau des AMAP d'Île de France, 24 rue
Beaubourg 75003 PARIS
(Métro
Rambuteau)
Liste actualisée des
cagnottes solidaires en France (juin 2014)
-
Cagnotte solidaire d'Aubenas (Rhône-Alpes)
voir http://miramap.org/Une-cagnotte-solidaire-a-Aubenas.html
-
Cagnotte solidaire "De l'oseille à l'osier"
(Rhône-Alpes)
voir http://zolamap.eklablog.fr/la-cagnotte-solidaire-de-l-oseille-a-l-osier-a106947946
-
Cagnotte solidaire "Le bonheur est dans le prêt" (Ile de
France)
voir http://lebonheurestdanslepret.wordpress.com/association/
-
Cagnotte solidaire autour du projet d'Elise Colas (Ile de France) (
voir ci dessous (*) l'extrait tiré du livre collectif "Une
autre finance pour une autre agriculture" et intitulé
"Bergère sans terre en Île de France"
- Cagnotte
solidaire paysanne du Cotentin (Basse
Normandie) http://playtv.fr/replay/456670/cagnotte-solidaire-paysanne-du-cotentin/
- Cagnotte
solidaire paysanne du Calvados (Basse Normandie)
voir http://www.amap-bn.fr/-LA-CAGNOTTE-SOLIDAIRE-PAYSANNE-DU-CALVADOS-
-
Cagnotte solidaire du Tarn (Midi-Pyrénées) voir article sur ce
site http://www.cagnottesolidairetarn.fr/2014/07/une-cagnotte-solidaire-dans-le-tarn.html
-
Cagnotte solidaire Briganvaï (Auvergne)
voir http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/haute-loire/brioude/2012/04/27/la-cagnotte-solidaire-briganvai-tenait-son-assemblee-generale-hier-soir-a-brioude_1154238.html
-
+ projets (Cagnottes solidaires de la Vallée de l'Ouche - 21
Intentions
de cette rencontre
-
partager les expériences et mutualiser les réflexions (nous
sommes en phase d'expérimentation, de tâtonnement, beaucoup de
questions de fonctionnement se posent, nous pouvons y répondre
ensemble)
-
échanger et avancer vers la création d'un fonds inter-cagnottes,
et notamment à quels besoins il pourrait répondre (voir
ci-dessous une petite note sur ce projet)
-
réfléchir à l'essaimage du modèle de cagnotte et à sa
pérennité
Note
sur la création d'un fonds inter-cagnotes (à discuter,
rien n'est figé !)
Les
fonds solidaires de garantie national et régionaux peuvent être
mobilisés dans le cadre d’un prêt bancaire classique.
Néanmoins, on assiste à une multiplication des initiatives de
circuits courts de financement solidaire entre paysans et
consommateurs. Elles prennent des formes variées, sont souvent en
lien avec des Associations pour le Maintien d’une
Agriculture Paysanne (AMAP). Ces initiatives, sous forme de
cagnottes solidaires ou non, impliquent un engagement
supplémentaire du consommateur. Ce nouvel engagement constitue une
prise de risque réelle, l’activité
agricole étant soumise à des variables non maîtrisables (aléas
climatiques, volatilité des prix, nouvelles réglementations...).
La sécurisation des
apports à la cagnotte pourrait être un levier supplémentaire
pour lever des fonds.
En
2013, le MIRAMAP a commandité une étude de faisabilité juridique
pour la création d’un outil de garantie et de solidarité
financière innovante pouvant s’adapter à des contextes
locaux multiples et notamment en lien avec la mise en place de
cagnottes solidaires. Cette étude nous a permis d’avancer vers
le mode présenté ici.
Dans
un souci de ré-équilibrage des relations
producteurs – consommateurs
et aussi de solidarité entre les régions, le MIRAMAP
envisage la création d’un fonds de solidarité inter-régional
qui intégrerait :
* une
dimension de garantie afin de sécuriser l'apporteur en prenant en
charge une partie de la perte éventuelle liée à une défaillance
du paysan ;
* un
accompagnement des projets et mutualisation des expériences
(échanges, communication)
*
une possibilité d’apport complémentaire à une cagnotte
ou directement au paysan lorsqu’un besoin financier s’avèrerait
trop important pour être pris en charge intégralement par les
apporteurs de cagnottes.
Origine
des fonds
Les
fonds servant à garantir et à compléter les apports des
cagnottes proviendraient :
*
D’une dotation initiale issue de la collecte du MIRAMAP hébergée
par l’Association La NEF (environ 10 000 euros qui
permettrait de garantir environ 70 000 Euros de prêts de cagnottes
à 65%)
*
De la collecte de dons
*
Des cotisations des apporteurs des cagnottes solidaires
* Des
cotisations des paysans soutenus par les cagnottes (à confirmer)
- Exemple : un consommateur participe au financement du paysan de son AMAP via une cagnotte. Il apporte 100 eurospour le prêt à taux zéro et paie une adhésion à la cagnotte composée d’un montant fixe (1 euro par exemple) et d’un montant variable en fonction de l’apport (ex. : 3% de l’apport associatif). L'apporteur paiera au final une adhésion de 4 euros dont 3 abonderont le système de garantie (c'est le fonctionnement d'une mutuelle).
Forme
juridique de ce fonds : association loi 1901
___________________________________________________________________
(*)Bergère sans terre en Île-de-France
Elise
Colas
D'après
le témoignage paru dans le livre collectif coordonné par MIRAMAP
aux éditions Yves Michel sous le titre ; « Une autre
finance pour une autre agriculture.
Mon
projet était de créer une troupe de brebis pour mettre en place
du pâturage gardé.
Cette
idée m'est venue en voyant une grande quantité d’herbe
« perdue » sur des zones alluviales exploitées pour
l’extraction de sable. Ces terres retirées de l’exploitation
agricole sont ré-aménagées en zones naturelles et vouées à le
rester. Or, le broyage tardif de l’herbe est effectué avec des
tracteurs. L’herbe, qui n’a plus guère de valeur, est exportée
ou dans le meilleur des cas compostée. Je n'avais pas
d'argent et les terres franciliennes sont très chères. Le choix
de commencer sans terre est donc d'abord un choix de faisabilité.
Si on veut commencer petit, il faut vivre sans terre. Ces
terres qui ne sont plus agricoles peuvent le redevenir en soutenant
l’élevage, très rare en Île-de-France où la culture
céréalière mécanisée et productiviste est dominante. En
montagne, les éleveurs n'ont que très peu de terres ; ils
vont sur des alpages qui sont la plupart du temps communaux et en
location, pourquoi ne pas faire la même chose ici ?
Le
projet était donc de tester l’activité avec l’accompagnement
d’un espace test agricole, en l’occurrence « Les Champs
des possibles » espace test agricole porté par le réseau
des AMAP d'Ile de France
A
la différence des autres projets des « Champs des
possibles » axés sur le maraîchage, et qui incluaient la
mise à disposition de terres et de matériel pour tester
l’activité, mon projet ne put se mettre en place qu’avec
l’achat d’animaux, ce qui est un investissement important
(10 000 euros).
Je
me suis donc tournée vers le Réseau des AMAP d'Île-de-France
afin de pré-vendre des contrats viande d’agneau un an à
l’avance et de financer le cheptel. Le complément de financement
fut obtenu avec l'aide d'une « C.I.G.AL.E.S. » (Club
d'Investissement à Gestion Alternative pour l'Economie Solidaire),
la CIGALES « Oseille fertile » à Paris, qui a très
bien accueilli mon projet et nous a fait un prêt de 2000 euros,
puis vers une AMAP (Les Jardins Enchantés, 78) qui, ayant mis de
côté de l’argent prélevé sur les paniers, nous a accordé un
prêt du même montant. La cigales et l’AMAP ont fait des apports
associatifs avec droit de reprise à l’association la Couveuse
Les Champs des possibles. Nous avons pu acheter les animaux et
lancer le projet.
Au
vu de ma situation, je n’aurais jamais pu souscrire de prêt
bancaire classique. L'argent m'a été prêté sur 3 ansà
taux zéro.
Entre
temps, la mobilisation des AMAP a permis la signature de contrats à
l’avance, qui permet d’avoir de la trésorerie pour le soin des
bêtes et la mise en place du projet.
mercredi 23 juillet 2014
La serre est commandée
La serre est commandée ce 22 juillet. Manu a négocié son prix à 4700€. Il a versé 1000€ d'acompte.
Comme 16 souscripteurs ont versé leurs apports et leur cotisations, nous avons 1955€ sur le compte de la banque populaire occitane. Cela permet d'établir un premier chèque de prêt de 1500€ qui va permettre de compenser l'acompte.
Nous en sommes aujourd'hui à 28 souscripteurs et 3100€ d'apport, en caisse ou à venir. Avec la subvention attendue en 2015 du conseil régional, on peut dire que la serre est financée. Nous ne bouclons pas encore pour fluidifier la trésorerie de notre maraicher car la subvention sera probablement longue à venir, mais on peut être satisfait du déroulement de ce premier projet.
Comme 16 souscripteurs ont versé leurs apports et leur cotisations, nous avons 1955€ sur le compte de la banque populaire occitane. Cela permet d'établir un premier chèque de prêt de 1500€ qui va permettre de compenser l'acompte.
Nous en sommes aujourd'hui à 28 souscripteurs et 3100€ d'apport, en caisse ou à venir. Avec la subvention attendue en 2015 du conseil régional, on peut dire que la serre est financée. Nous ne bouclons pas encore pour fluidifier la trésorerie de notre maraicher car la subvention sera probablement longue à venir, mais on peut être satisfait du déroulement de ce premier projet.
dimanche 6 juillet 2014
Une cagnotte solidaire dans le Tarn
Emmanuel et Stéphanie Geslot sont
maraîchers à Castres, sur le hameau de Puech-Auriol depuis une
quinzaine d'années. Puech-Auriol, cela fleure bon l'occitan ( puech,
puég c'est la colline, le piton) et l'on s'attendrait plus à y trouver des
céréales, de la vigne ou des moutons car le terrain argilo
calcaire du lieu est peu propice aux légumes.
Pourtant, à force de
travail, de recherches et d'expérimentations des techniques de
culture biologique, grâce à une formation solide qu'ils ont suivi tous
deux sur la gestion de l'eau, ils arrivent à fournir deux AMAP et à
vendre leur surplus sur un marché bio et sur un point de vente
collectif de producteurs à Albi, à des clients épatés par le
goût, la qualité et la diversité de leur production.
Le terrain des Fitelles
L'an dernier l'opportunité s'est
présentée, du rachat d'un vrai terrain maraîcher d'un hectare, en
bordure de l'Agoût, la rivière arrosant Castres. Selon Manu, une
terre de rêve pour un maraîcher et l'occasion enfin, d’espérer
retirer deux SMIC de leur travail.
En assemblée générale, ils
présentent leur bilan de 2013, racontent la plantation de 2500
graines de courge irrémédiablement perdues pour cause d'intempérie
et leur souhait d'investir dans une serre sur leur nouveau terrain.
Les amapiens présents, décident à l'unanimité de les aider dans
ce projet, et c'est l'occasion de monter une cagnotte solidaire , sur
le modèle de celles qui sont décrites dans le livre de MIRAMAP : "Une autre finance pour une autre agriculture" .
Qu'est ce qu'une cagnotte
solidaire ?
Une
cagnotte solidaire est une association loi 1901 dont les membres
alimentent un fonds d’épargne par un apport associatif avec droit
de reprise. Ces sommes ainsi collectées servent à aider un porteur
de projet par un prêt sans intérêt. Les remboursements de
l'emprunteur sont encaissés par la cagnotte. Elle même remboursera
à son tour les apporteurs, au terme du contrat.
C'est
donc un outil financier de micro crédit, mais avec la différence
qu'en lieu et place d'un taux très élevé tel que pratiqué par les organismes financiers de micro-crédit, la cagnotte est gérée
bénévolement et prête solidairement à taux zéro.
La
création d'une structure ad hoc est recommandée par MIRAMAP . Une association différente de l'AMAP est préférable parce que
la menace de soumettre les AMAP aux impôts commerciaux sous prétexte
qu’elles auraient une activité financière, (donc forcément
lucrative, quand on est formaté par la pensée
unique économique), n'est pas levée. Dans ce contexte, héberger
une activité de crédit au sein de l’AMAP ne serait pas raisonnable.
Principes généraux de fonctionnement de la cagnotte solidaire du Tarn
Notre
idée était de construire un outil pérenne, pour la région et
qu'on ne limiterait pas aux seuls projets agricoles. Nous souhaitions
aussi que les apporteurs de fonds soutiennent un projet précis à
chaque fois plutôt qu'une délégation globale au conseil
d'administration.
- Tout nouveau projet est soumis au conseil d'administration qui statue sur sa validité. Il devra comprendre une courte description globale, des éléments technico-économiques, le plan d’investissement : financement et remboursement envisagés et une brève présentation personnelle, formation, expérience, motivation.
- Chaque projet retenu par le conseil d'administration comme susceptible d'être aidé fait l'objet d'un appel à contribution.
- La cagnotte peut appeler à contribution pour un montant maximum , fixé en fonction du coût présenté par le porteur de projet. Cette aide peut varier en plus ou en moins, en fonction des projets.
On
trouvera sur ce site, les statuts et le règlement intérieur de la
cagnotte, ainsi que la convention à télécharger pour apporter des fonds
au projet de serre sur le terrain des Fitelles.
Entretien avec Emmanuel Geslot, maraîcher à Castres
- Jeudi 17 Avril 2014
DL :
La ferme des Fitelles c'est un hectare en bordure de l'Agoût que
vous avez racheté en Novembre dernier. Stéphanie, ayant quitté son
poste de formatrice au lycée agricole de Fontlabour, y travaille
dores et déjà et participe à la constitution des paniers avec sa
production. Lors de l'assemblée générale des 2 AMAP que vous
livrez sur Castres avec Stéphanie, il a été décidé de constituer
une cagnotte solidaire pour participer à ce projet de serre. Peux tu
expliquer de quoi il s'agit ?
EG :Il
s'agit d'installer sur le terrain des Fitelles, une serre de 42
mètres de long sur 8 m de large soit 336 m2. Le but d'une serre
c'est de sécuriser les cultures.
Sous
une serre on maîtrise les apports en eau en fonction des besoins
des plantes, la météo, et on gagne en précocité. Par exemple on a
fait du fenouil à la ferme de la Ballestrié haute sous serre et on
en a fait à Fitelle, en plein champ. Celui sous serre fait déjà 20
cm de haut ; A Fitelles, il reste 100 pieds sur les 1000
plantés : on a eu 3 jours de vent d'Autan qui les a détruit.
On
aurait eu une serre , on n'aurait pas perdu 90 % des plants et
travaillé pour rien.
DL :
Est ce que une serre permet de maîtriser autre chose que le climat
et l'hygrométrie ?
EG :
Oui : par exemple aujourd'hui pour les courgettes sous les
serres de la Ballestrié, j'ai installé la ruche de bourdons pour
polleniser. Comme les portes sont fermées et que par côté les
aérations sont protégées par des filets, les bourdons ne
s'échappent pas et font leur travail là où on le souhaite. Si
c'était dehors, ils ne butineraient probablement pas seulement les
fleurs de courgettes.
DL :
C'est vrai aussi pour la lutte biologique contre les prédateurs ?
EG :
Oui bien sûr. Pour lutter contre les pucerons on met des prédateurs
naturels comme les aphidoledes ( insectes genre diptères) ou comme
les adalias ( larves de coccinelles) et elles font leur travail dans
la serre où elles sont confinées.
DL :
D'autres avantages ?
EG :
La précocité : on gagne environ un mois et demi par exemple
les courgettes qu'on commencera à avoir la semaine prochaine, alors
que dehors on les aurait fin mai
Une
serre ça permet aussi d'allonger la durée des cultures : quand
on a terminé les radis, 15 jours après on peut mettre les salades .
La terre est facile à travailler, même en hiver, on rajoute un peu
d'engrais organique et on peut planter.
C'est
donc surtout la pérennité de l'exploitation et la sécurité des
cultures.
DL :
Tu peux nous donner quelques données économiques
EG :
En principe une serre permet 15€/m2 et par an de chiffre
d'affaires. Donc on espère assurer environ 5000 € de chiffre
d'affaires avec ce projet . Notre revenu assuré est de 40 % de
ce chiffre soit environ 2000€.
Il
y a une serre identique qui était déjà sur le terrain quand on l'a
acheté et j'en ai remonté une petite de 22mX8m qu'on avait à la
Ballestrié. Comme ce n'est pas les même terres, on pourrait faire à
Fitelle de la carotte primeur, des radis primeurs ce qu'on ne peut
pas faire à la Balestrié.
On
a fait faire un devis c'est 5000 € environ pour du neuf. L'occasion
ce n'est pas très intéressant. On ne va en trouver que sur
Perpignan, au plus près. Il faut systématiquement changer la bâche
et on ne se rend compte de l'état de la structure que quand on est
sur place.
De
plus on a une subvention de 35 % de la part du Conseil Général
et l'Europe sur de l'achat neuf pour du bio.
Il
faut attendre l'acceptation du dossier. Il faut que la serre soit
achetée et montée pour débloquer les fonds et attendre ensuite
environ 6 mois.
L'idéal
serait de l'acheter en juin pour la monter en juillet Août et
commencer à cultiver en septembre.
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